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  • : Un jour, une œuvre
  • : Créé en 2006, ce blog rédigé par Valérie Beck autrefois consacré à la danse et à ma compagnie se diversifie davantage.
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Noureev

 

Danser, telle la phalène sous la lune, le pinceau du calligraphe, ou l'atome dans l'infini 

                                              

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2 novembre 2015 1 02 /11 /novembre /2015 08:20
Concours de promotion de l'opéra de Paris 2015

Concours  de l’opéra de Paris  les 3 et 6  novembre 2015


Première danseuse : 2 postes
Premier danseur : 1 poste
Sujet femme : 4 postes
Sujet homme : 1 poste
Coryphée femme : 5 postes
Coryphée homme : 2 postes

 

Il était question que le concours disparaisse et puis, non, il est toujours en place. Millepied, pas plus que Noureev, ne pourront donc le supprimer. Il semblerait que les danseurs eux-mêmes soient très attachés à ce concours qui leur permet, pour ceux qui le passent car ce n’est pas obligatoire, de se «  montrer » dans le bon sens du terme ; ils ont aussi l’impression qu’ainsi, tout le monde a ses chances, qu’il y a une certaine justice, car la place dépend du nombre de points obtenus ;  le jury composé de danseurs de l’opéra, du directeur de la danse, et d’autres danseurs issus d’autres compagnies doit en principe poser un regard neutre sur chacun ; mais comme toujours, l’objectivité absolue est-elle réelle ce jour ? D’autres enjeux, préférences, raisons obscures ne président elles pas au choix des nommés ? Souvent, les distributions de l'année, donnent un peu la température du concours; on voit qui est souvent distribué, qui ne l'est pas; tout cela a un petit côté cour du Roi Soleil, où l'on est dans les petits papiers de M.....  ou pas.... en ce sens, je comprends l'attachement au concours, une certaine justice semble être rétablie...

Pour le titre d'étoile, pas de concours bien sûr, mais une proposition au directeur de l'opéra de la part du directeur de la danse. Le nombre varie mais oscille toujours entre une quinzaine d'étoiles féminines et masculines, pour environ 120 danseurs du corps de ballet qui se divisent en quatre états : quadrille, le premier état, lorsque les élèves ont terminé leur classe, et se présentent au concours; un autre concours est ouvert aux élèves de toutes les écoles du monde. Puis vient le grade de coryphée, puis sujet, puis premier danseur. Beaucoup d'étoiles ne sont pas forcément passées par l'école de danse de l'opéra de Paris; on peut citer Platel, Ciaravola, Osta, Pagliero, Gilbert, issus d'autres écoles... cela signifie que l'école de danse n'est pas forcément une pépinière à étoiles... il y aurait beaucoup à dire la dessus mais ce sera pour une autre fois!

La sublime Hannah O Neil

Rude concours cette année encore pour les sujets filles ; deux places pour de nombreux talents dans les rangs des demoiselles

Mes goûts vont immanquablement à  Hannah O Neil, qui possède une technique d’acier, une belle présence, du charisme, une beauté radieuse sur scène ; elle est également très féminine. Cela fait du bien de voir une "femme" sur scène et il n'y en a pas tant que cela à l'opéra; la dernière en date était Ciaravola

Tout de suite après, la lumineuse Léonore Baulac qu’on suit aussi bien dans le classique que dans le contemporain. Comme Hannah, Léonore est une travailleuse acharnée… elle a été beaucoup distribuée depuis deux saisons.

Viendrait toujours en fonction de mes goûts personnels tout de suite après Charline Giezendanner ; certes, il y a peu d’espoir de la voir promue mais sa personnalité en scène est unique, et elle a réussi à me réveiller dans bien des ballets où je m’endormais, - comme la Source pour n’en citer qu’un -  par son engagement scénique et sa spiritualité. 

Ensuite, Sae Eun Park  que je vois depuis le Anne Teresa de Keersmaeker d’un tout autre œil ; la demoiselle dévoile peu en scène et pourtant, il suffit de la pousser un peu pour découvrir une toute autre artiste que celle qu’elle donne d’habitude à voir. Sa technique sûre, et elle a tout le potentiel d’une future étoile, si elle arrive à débrider sa personnalité.

Beaucoup espèrent que Héloise Bourdon «  montera » comme on dit à l’ONP, mais je lui préfére grandement les artistes que j’ai citées précédement. Tout comme Albisson, je ne suis pas touchée par cette danseuse à qui je trouve un  côté  très scolaire qui m’insupporte. 

 

Côté garçons, ce n’est pas mieux, il n’y a qu’un poste auquel peuvent prétendre bien du monde ! La compétition sera rude aussi.

J’ai été séduite cet hiver par le Siegfried de Bittencourt aux très belles lignes, mais j’ai personnellement une affection toute particulière pour Fabien Revillon qui m’a profondément marquée cet hiver, dans le Chant de la Terre.

Il y a toujours, comme pour Charline, les arguments «  contre » : l’âge, le fait de ne pas avoir véritablement l’étoffe d’une étoile, etc, etc…

                                                                                             Revillon et Bezard, Neumeier

certes;   l'autre argument est qu'un premier danseur est une étoile potentielle, et que nommer quelqu'un qui n'en a pas l'étoffe, c'est bloquer une place.... 

Mais comme Romoli autrefois, ou Paquette, je me rappelle de chaque prestation de Revillon quand d’autres s’effacent... son Lenski tout feu tout flamme et plein de candeur m’est profondément resté en mémoire, et pourtant cinq ou six ans ont passé et depuis, Revillon a renforcé une belle technique

 

Pour les sujets filles , ce sera moins pénible, il y a quatre postes

 

Il semblerait logique, au vue de ses qualités que Letizia Galloni passe sujet ; classique, contemporain, elle danse tout avec ardeur, passion, et une technique confirmée. Barbeau est une danseuse très charismatique, qu'on n'oublie jamais après l'avoir vue; elle aussi très à l’aise dans le classique et le contemporain ; Hilaire a une très belle présence en scène, et de belles lignes… 

 

Ci contre, Letizia Galloni

 

Et pour une numéro quatre, pourquoi pas Charlotte Ranson, qui, elle aussi, un peu    « poussée »  apporte une lumière en scène inégalable.

Mais cette place pourrait revenir à Viikinkoski, mise souvent en avant par la direction sans que je comprenne pourquoi. Elle n’avait pas particulièrement brillé dans le difficile pas de trois de Paquita !  Elle sera Gamzatti sur Bayadère cet hiver, ce qui me laisse dubitative...

 

Côté garçons, un seul poste de sujet, mais là, je ne les connais pas assez pour me prononcer ; Vigliotti brille particulièrement dans ce corps des coryphées, mais d’autres peuvent sans doute prétendre à la place.

 

Cinq postes de coryphées filles : de quoi avoir l’espoir de voir monter Lucie Mateci, une artiste que j’aime particulièrement ;  il y a aussi Amélie Joannidès, pétillante sur scène… pour les autres, je ne les connais pas non plus assez.

 

Deux postes de coryphées garçons : mais je ne peux absolument pas me prononcer !

 

Je n’assisterai pas au concours car je travaille, mais vous trouverez quand même sur ce blog un compte-rendu !

 

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